Y en avait marre des résistants, ils osaient rarement allés en plein cœur de la ville pour retrouver des vivres, et du coup, on finissait par toujours bouffer la même chose. Du coup, Falcon avait décidé de les abandonner pour la nuit, c’était éclipsé du groupe, et avait fini dans l’immense rue bourrée de magasin. Certes, c’était très « ouvert » et du coup, si quelqu’un arrivait, ca allait être particulièrement dure de se cacher ou de ne pas se faire attraper. Cela ne le stressait absolument pas ; il était habitué à l’improvisation, ou plutôt, au calcul rapide des situations dans lesquels il pouvait se mettre. Cherchons cherchons…ah voila ! De la bouffe ! Oh et puis si il peut prendre de quoi bricoler / réparer quelques voitures pour les résistants, ca serait un bon bonus.

Avisant une cafétéria, qui propose donc des plats qui se gardent assez bien, il entreprit de fouiller, tout en grommelant quand il tombait sur des mets qui ne l’intéressait absolument pas, tels que des denrées a date trop rapprochée du moment où il faudrait le jeter, ou même de la viande déjà à l’odeur forte. On disait que les âmes étaient bonnes et organisés ? Ba demain, ils auraient du boulot pour ranger tout ce que l’homme venait de foutre à terre, se fichant amplement de marcher sur ce qu’il ne prendrait pas ; il n’allait pas leur faire de cadeau en prime, si ?
Une fois ces emplettes faites, il ressortit dans la rue. Il n’y avait toujours aucune lumière et personne, ce qui le rendit d’autant plus méfiant, ce n’était pas habituel de pouvoir être aussi tranquille en plein milieu de la ville, même au beau milieu de la nuit. Ils dormaient tous à la même heure ou quoi ? Et ces fichus traqueurs, voleurs de corps, ils étaient où ?

Ah ! Un magasin de bricolage ; ce qu’il cherchait. Entrant avec le plus de discrétion possible, il se remit à fouiller. Des outils, quelques affaires. Mais alors qu’il s’apprêtait à ressortir, une fois encore, des lumières au bout de la rue attirèrent son attention : des traqueurs.
« Fais chier! »
Grommela t-il en murmurant. C’est alors qu’une jeune femme fit son apparition, elle semblait venir de là ou les lumières étaient. Après l’avoir bien observé, Falcon couru et lui attrapa la main sans vraiment réfléchir et l’entraine dans un immeuble de force, trouvant une grande salle pleine de table, et la faisant s’accroupir derrière un comptoir. Une personne normal lui aurait demandé si elle allait bien, ou autre, mais ca, ce n’était pas dans le registre de l’homme, qui n’avait jamais eut de tact ou surtout de gentillesse envers les inconnus.
« C’est toi qui les a ramené idiote ! Quand on n’sait pas y faire, on reste chez soi ! »