"Maman ! Maman !" criais-je dans la maison pour lui rappelez que demain nous devions sortir faire deux trois courses. Elle s'est approchée de moi et m'a fait signe de me taire. J'ai executé ses ordres mais je n'ai pas resister à chuchoter quelques mots : "Que se passe t-il ?" Elle ne me répondit pas mais je vit dans son regard qu'elle était inquiète. Papa était parti à son boulot. Je ne savais toujours pas ce qu'il se passait et l'angoisse montait en moi comme une boule de nerf.
"Il y a quelque chose qui ne va pas Em' " m'a chuchoté ma mère à l'oreille. Elle prit soin de placer mes long cheveux bruns derrière les oreilles.
"Un cambrioleur ?" lui demandais-je le plus silencieusement possible.
Elle me fit signe que non. Qu'est ce qui pouvait bien se passer ? La porte grinçait, c'est sûrement quelqu'un qui entre dans la maison. Ma mère paniquée, m'a indiqué la cave. Elle m'a donné ordre de m'y cacher et m'a assuré qu'elle y viendrait après moi. J'ouvris donc la porte de la cave, en prenant soin de ne pas faire de bruit, puis m'y faufila doucement...
"Qui êtes vous ?" c'était ma mère qui parlait, j'entrouvris la porte de la cave et vis un homme en costume blanc, et j'ai cru apercevoir des yeux bleus scintillant. Une nouvelle... Espèce. Ce n'était pas possible, mais les deux hommes avec lui étaient pareil, des yeux brillants dans les pénombres.
"Venez avec nous madame, n'aillez pas peur, vous serez en sécurité. Vous êtes une des autres."
Ma mère ne parlait plus, que se passe t-il ? Un coup de feu retentit. Non ! Non, ce n'est pas possible ! Elle n'avait pas pu utiliser l'arme !
Ma mère était morte... A cause de ses individus. En avait-elle entendue parler pour se préparer à cela ? Pourquoi ne m'avait-elle pas prévenue ? Et Papa, où était-il ? La cave était sombre et étroite, mais mon corps était assez mince pour encore y placer deux personnes de même gabaris.
Lorsque je n'entendis plus de bruit, je rouvris la porte de la cave pour y retrouver ma mère, pour appelez les secours.
Elle était là, allongée sur le sol, ses yeux bleus étaient fermés.
"Maman, ouvre les yeux silteplait. Parle moi !".
Je commença à pleurer et essuya les larmes qui coulaient sur mes joues.
Le téléphone se trouvait près du miroir à l'entrée. J'y couru donc mais quelque chose m'interpella. Mon visage ensanglanté, mes yeux bouffis, mon t-shirt taché de sang... Du sang de ma propre mère. J'étais terrifiée. Terrifiée à l'idée que ma mère puisse mourir. Je n'avais pas eu le temps de lui dire à quel point je l'aimais, ni que j'étais acceptée à la fac de médecine... Je n'avais pas eu le temps.
Je composais le numéro des urgences sur le téléphone fixe, jusqu'a ce que quelqu'un décroche :
"Fleurs-Des-Vignes, nouveau soigneur, que puis-je faire pour vous ? "
Cela faisait une semaine que je n'étais pas sortis pour réviser mes partiels et le monde avait tellement changé. Une espèce différente de celle des humains avaient commencé à prendre possession de notre monde.
"Bonjour, qui êtes vous ? Fleurs-Des-Vignes n'est pas un prénom humain !" déclarais-je d'un ton tout de même étonné.
"Je suis une âme, madame mais j'occupe un corps humain. Je suis soigneur. Que puis je faire pour vous. "
Raccrocher était la seule action que je puisse faire. Les humains n'existaient plus ? Notre monde était devenu le leur...

2 jours plus tard.

J'ai retrouvé mon père. Munis de lunettes de soleil pour ne pas me faire remarquer et surtout pour ne pas me faire prendre j'ai décidé de le rejoindre. J'aurais aimé dire qu'a ce moment là je fus heureuse, mais malheureusement ce ne fut pas le cas. L'âme qui a pris possession de lui était un certain Soleil-Des-Prés.
Mon frère est rentré hier soir de son voyage. Il n'est au courant de rien. Il n'a vu personne à la maison et s'est inquiété. Mon téléphone a sonné et je lui ai donc donné rendez vous, et lui est ordonné de prendre des lunettes de soleil. Il n'a pas posé de questions.

Il est arrivé, plus beau que jamais. Lui et moi étions complices depuis toujours.
"Pourquoi ces lunettes ?" demanda t-il d'un ton rieur. A ce moment même, je ne savais pas comment abordé la situation.
"Nous sommes seuls tu sais, Maman est..."
"Maman est quoi Em' ?"
"Elle est morte ! Ce sont ces âmes, elles prennent possessions de nos corps ! Elles envahissent la terre !"
"Arrête Em' t'es pas drôle ! Papa il en dis quoi de ta blague à deux balles ?"
"Je ne rigole pas, pas avec ces choses la ! Papa a été possédé par un certain Soleil-Des-prés, je me suis fais passer pour l'un des leurs, et il m'a donné les informations necessaires pour que je puisse m'inquiéter."
Notre conversation dura des heures... A l'instant où mon frère réalisa, il se mit à pleurer...
Depuis ce jour, nous sommes en cavale et nous errons pour ne pas servir d'hôte.