Cersei Jernigan
Les résistants
• Mon âge : dix neuf ans. • Ma situation : célibataire. • Mon adresse : cavernes du grand lac salé. • Mon métier : ancienne étudiante, citoyenne au sein de la colonie. • Mon groupe : résistants - rebelles • Avatar : lily collins. • Mon pseudo : clémence. • Messages : 32 • Date d'inscription : 14/04/2013
| Sujet: fly, fly, baby don't cry Jeu 2 Mai - 13:05 | |
| " when the day has come but I’ve lost my way around "w/ lucinda betsen Vole, vole, s'envole, dans les cieux. En quête de songes. Les pensées libertines qui se cherchent, se perdent. Ton regard se perd dans l'obscurité de l'instant. La cabane abandonnée. Tes yeux s'acclimatent doucement à l’obscurité alors que tu penses reconnaître l'endroit. Tu ne l'as jamais vu de tes propres yeux, pas avant ce jour du moins. Tu sais que des résistants sont restés ici avant les grottes. Tu sais que désormais plus personne n'y vit. Tu sais qu'il y vivait un homme, désormais volé de son humanité. Tu sais enfin qu'il s'agit de l'endroit auquel tu penses, car il s'agit tout simplement du seul vestige de vie humaine que tu croises depuis des heures de marches. Marcher. Ce besoin que tu avais éprouvé quelques heures auparavant. Marcher pour s'échapper. Marcher pour oublier. Ce jour, tu t'étais mise à songer sans relâche à ta sœur perdue, à ces monstres qui vous avez volé ce que vous aviez de plus précieux, votre vie. Alors, tu étouffais. Tu as décidé de sortir, prendre l'air, et tu as filé entre les doigts et regards des autres de la grotte. De ton acte, désormais, tu as honte et peur. Mais tout ce que tu avais voulu sur le coup, c'était respirer. Tu es alors sorti, avant tout pour te cacher quelque part et regarder les étoiles. Et puis tu t'étais rendue compte que ce n'étais pas la nuit. Pas encore.
Les étoiles n'étaient pas là. Ta sœur non plus. Plus rien, n'était là.
Les heures se sont alors faites secondes alors que tu marchais à travers le dessert, le soleil s'endormant dans ton dos. Et puis, tu es tombée sur cette cabane, tu t'y es arrêté pour pleurer. Chose dont tu es toujours éprise, maintenant. Des tremblements commencent à secouer ton corps alors que l'air frais de la nuit glisse sur la peau nue de tes bras. La lampe torche que tu tiens à la main projette son rayon lumineux sur le sol, alors que ton esprit est perdu parmi les milliers de lucioles perlant le ciel dégagé. Tu relèves le regard vers le ciel et laisse un soupir s’échapper d'entre tes lèvres. Et puis, alors que c'est la dernière chose dont tu t'attends, tu crois entendre des froissements de pieds foulant le sol au loin. Tu sursautes, et te hâte d’éteindre maladroitement ta lampe. Tu vises tes mains sur le sol afin de te calmer, et écoute. C'est bien un bruit, un pas, régulier, pressé. Qui viens vers toi. Prise de panique, tu te relèves rapidement, trop pour penser à dissimuler ta présence par le silence. Tu files à l'intérieur de la cabane abandonnée, t'accroupis contre le mur du fond et mord ton pouce afin d’empêcher tes dents de claquer.
Tu perds le contrôle, la raison, le sang-froid. T'aurais même pu dire que t'as perdu ton âme, en bonne ironie de la situation. Seulement, s'il te reste encore bel et bien quelque chose, c'est cela, ton âme.
La porte s'ouvre alors, grinçante. Ca y est, c'est la fin.
Concentration. Une seule et unique solution apparaît à tes yeux. Adopter l'ennemi pour mieux le tromper. Tu vas devoir te faire passer pour une petite âme perdue en randonnée. Le visage baisé, afin de filer dès qu'elle aurait le dos tourné. Une idée, pour ta survie.
Tu te relèves, ne cherche plus à te cacher de l'inconnu. Il est seul, tu en persuadé désormais. Il est en fait une femme. Tu le vois alors que tu rallumes ta lampe torche que tu pointes dans sa direction. Ses yeux son d'un brillant vif. Elle en est. Tu tentes de cacher ton frisson alors que des perles de sueur commencent à naître dans ton dos. Tu le sais, si tu gardais le faisceau de lumière vers elle, ton visage resterait dans l’obscurité, à l’abri de son regard et de son appréhension des humains. Il ne fallait juste pas qu'elle allume sa propre lumière dans ta direction. Tu peux t'en sortir, tu le sais. Respire, respire.
Aller fais le monstre Cece, ça ne doit pas être si compliqué que ça. Si un jour on t’avait dit que tu allais être amené à adopter le sourire enjôleur que tu adopte désormais dans le but de conquérir un mille-pattes. « Oh tu randonnes aussi ? » Alors, la belle inconnue, te perds-tu ?
|
|