Le mythe est un conte qui perdure à travers les siècles pour nous raconter des histoires et des légendes qui nous font rêver en nous transportant dans des mondes imaginaires. Lewis Caroll remplis son rôle d’auteur et nous fais croire au pays des merveilles. Alice et le chat de Chesire. Alice et le Chapelier Fou. Alice qui peint des roses en rouge pour contenter la Reine de Cœur. Notre esprit se retrouve enchanté de croire que cette petite fille blonde peut manger un gâteau et grandir, boire une potion et rétrécir. J.K. Rowling nous fait pleurer quand Albus Dumbledore, Dobby, Fred, Lupin, Tonks et Cedric Diggory perdent la vie. Ces morts nous ont tous fait verser des litres de larmes tant on se sentait concerner par la bataille de Poudlard. Tant d’auteurs savent nous offrir un monde magique auquel croire. Mais peu d’entre eux savent que leurs histoires, dans un monde parallèle, prennent vie. Il n’est pas rare d’entendre parler d’un homme qui s’est écorché le front et qui sait parler aux reptiles, ni mêmes un homme qui a une addiction au sang plus particulière qu’une autre. Ce ne sont pas des êtres surnaturels, non. Ce ne sont justes des gens qui vivent à travers des personnes. Ces contes sont réels mais seuls quelques privilégiés ont l’occasion de protéger ce secret enfoui tout au fond de la terre. En son centre.

Et c’est comme ça que Victor Hugo a conçu son histoire sublime « Les misérables ». Jean Valjean qui sauve Cosette après la mort de sa mère biologique, Fantine. Et ce garçon, Marius, qui tombe éperdument de cette pauvre Cosette, fille adoptive de l’ancien bagnard. Leur amour traversera beaucoup d’épreuve, transcendera les tâches à accomplir pour un amour véritable et pur. Ils prendront compte de leur passé pour avancer main dans la main, vivre comme deux amants, se chamailler comme frère et sœur et s’adorer comme des meilleurs amis. Ils apprendront à se connaitre et à se découvrir dans les draps d’un lit nuptial. Ils toucheront la peau d’un homme et d’une femme qu’ils aimeront jusqu’à la fin de leur vie mais ils s’offriront mutuellement le plus cadeau qu’un couple puisse s’offrir et faire perdurer une dynastie à travers le temps : un fils. Un garçon blond aux yeux bleus, magnifique qui grandit dans un monde entouré d’amour paternel et maternel. Ce petit Alexander avait une vie paisible devant lui. Le don du ciel le rendit beau et magnifique. Ses parents étaient comblés et lui donnèrent bientôt deux petites sœurs, deux jumelles magnifiques et sublimes blondes. Deux princesses qu'Alexander aimait tout particulièrement. Ils allaient apprendre à être des parents, et lui, allait apprendre à être un bon fils. L’histoire de Jean Valjean était contée comme une histoire juste avant de dormir et le petit garçon s’endormait en entendant son père racontait l’histoire de son grand-père. Il le voyait comme un héros de société que cette dernière n’a pas su écouter pour sa juste valeur. Un morceau de pain volé ne valait pas dix-neuf ans de prison, et Alexander allait grandir dans l’idée qu’il défendrait l’honneur de son grand-père. Il avait envie de démontrer que ce n’était pas sa famille maternelle la coupable mais bien la société qui avait haït un homme qui tentait de nourrir son sang. Des témoins avaient enjolivés les choses, d'autres avaient menti pour protéger leurs frères et leurs sœurs et c'était en encaisser la peine d'un autre qu'il allait finir par faire de la prison. Et Alexander allait protéger son grand-père.

Son père, après quelques années de loyaux services au sein des forces de police, se fit abattre d’une balle en plein cœur par un pauvre voyou qui tentait de fuir la banque qu’il cambriolait. Marius tomba et Alexander vit très mal la mort de son paternel, sa vie de famille tomba en morceaux et ses petites sœurs s’isolèrent rapidement. Il ne comprenait pas comment les personnes auxquels ils tenaient le plus au monde ne pouvaient pas parler de leur père ; il avait complètement disparu de la circulation dans le cerveau et chacun faisait son deuil à sa façon. Alexander aurait aimé parler de Marius, rigoler en se rappelant à son bon souvenir et prendre du bon temps en partant dans ses endroits favoris, en vacances dans ses campings préférés… mais jamais personne ne voulait parler de lui. Comme un sujet tabou, il ne voulait plus voir sa famille. Et même quand la vague d’âmes s’abatis sur la Terre, il ne put contenter sa colère. Il avait envie de liberté et de résistance. Il avait envie de prouver au monde qu’il avait une raison de vivre plus que quiconque et qu’aider son prochain allait être son credo. Mais ce n’était pas sans compter la force de la vermine qui s’attaquait à sa pauvre Terre. Il allait devoir être plus fort que les autres, plus puissant et bien plus malin. Il savait que sa mère était devenue une traqueuse car elle avait tenté de le tuer. C’est aussi pour ça qu’il avait une cicatrice sur tout le torse, qui passait de son épaule pour rejoindre le bas de son dos. Elle avait voulu sa mort, mais ce n’était plus la femme qui l’avait mise au monde. C’était une autre pourriture qui ne voulait que son malheur. Ses sœurs, il ne savait pas où elles étaient. Il aurait voulu les traquer mais il avait cette putain de femme qui lui collait au cul, et ça le faisait particulièrement souffrir de savoir qu’elles pouvaient être captives. A en croire les rumeurs, elles étaient des testeuses d’hôte. On insérait des âmes et les enlevait à volonté pour connaitre la résistance d’un corps humain. Il n’en savait pas plus. Peut-être aurait-il pu se battre un peu plus, mais aujourd’hui, il avait trouvé de vrais amis, une nouvelle famille à protéger.

Pour montrer les chemins par lesquels il était difficilement passé, il tatoua son corps de plusieurs marques. La croix chrétienne dans son dos en entier, enroulé par un serpent, puis il tatoua le nom de ses sœurs le long de son index gauche, à l’intérieur, et il se fit aussi dessiner une épée, celle d’Excalibur, qui partait de son pectoral droit et qui descendait jusqu’à son aine. Ces traces, c’était ce qu’il était devenu. Chaque tatouage avait une signification précise qu’il n’était pas encore prêt à révéler aux autres. Il se cachait dans un monde à lui, un monde plein de crasses et d’huiles car dans ces poches résistantes, il allait être un garagiste. Ses études anthropologiques pouvaient l’aider à appréhender la manière d’agir des âmes car il connaissait certaines choses sur les tribus. Cette espèce n’existait pas auparavant mais il connaissait des populations de personne aux mêmes mœurs. Il allait devenir un soldat, un vrai combattant maniant des armes blanches et des armes à feu. Il se battait au corps à corps et il espérait vraiment ne pas avoir à tuer des innocents.

Peut-être qu’un jour la Terre cessera de tourner, mais les humains ne cesseront jamais d’espérer.